LA CORPOREITE (L'HOMME COMME CORPS) PAR TRYPHON MABANZA

L'anthropolgoie philosophique montre que par corporéité, c'est la vie qui prend corps. Retenons plus cette vérité : le corps est d'une autre nature que l'esprit; car l'esprit n'a rien de corporel mais l'homme est composé  d'un esprit et d'un corps.

Par le corps que l'être humain est au monde. L'homme apparaît comme un corps qui est la présence  de la nature de l'animal dans l'homme.

Dans le sens biologique du mot, le corps est la partie matérielle d'un être  animé. En tant que corps. l'homme est un être naturel, soumis comme les autres êtres vivants à un certain nombre d'instincts, et aux influences climatiques, géographiques et héréditaires. Il souffre de la faim, des maladies... Toutes ces situations provoquent en lui des besoins naturels qui constituent les premières réponses à  sa finitude.

Bien plus, c'est dans le corps où  réside l'âme. C'est à  ce niveau que le philosophe Pythagore définit le corps comme étant le "tombeau de l'âme" .

Abordant le problème de l'âme, le philosophe Vladmir Jankelevitch note que le corps est l'organe obstacle de l'âme.

Au corps appartiennent les sensations. Nous devons croire que toute la chaleur et tous les mouvements qui sont en nous ne dépendent  point de la pensée, n'appartiennent qu'au corps.

En faisant des sensations l'expression du corps, la psychologie générale entend par un sens, une fonction psychique qui avec l'aide de son organe transforme l'impression reçue en sensation.

Quels sont donc les sens et leurs sensations? En général on en distingue cinq mais en psychologie on en dénombre huit:

1) Nous avons la sensibilité visuelle ou optique qui permet à l'oeil de percevoir les objtes et les espaces, la lumière et les qualités géographiques.

2) La sensibilité  gustative qui a pour organe récepteur les papilles de la langue et du palais. La sensation est la saveur; et il y a quatre saveurs: le sucré, le salé, l'acide et l'amer.

3) La sensibilité auditive qui répond à des vibrations de corps sonores. Ces derniers peuvent émettre le son ou le bruit.

4) La sensibilité olfactive qui a pour organe récepteur le nez. La sensation, ce sont les odeurs. Cependant, l'odorat est un sens à distance. Ce sont les émanations du corps odorant entrainées par le courant d'air ou d'eau; et qui arrivent en contact avec les muqueuses nasales.

5) Le toucher, c'est-à- dire la sensibilité tactile. Elle a pour oragane récepteur la peau. La sensation c'est celle qui est dure, rigueux, doux. C'est aussi la pression, la douleur, le chaud et le froid.

6) Le toucher interne qui a les organes internes comme organes récepteurs (estomac, intestins...). La sensation c'est la fatigue, la soif, le goût . On l'appelle sensibilité cénésthésique.

7) Nous avons la sensibilité statique. L'organe récepteur, c'est l'oreille interne qu'on appelle vestibule et les caneaux semi-circulaires. Même les yeux fermés, les oreilles bouchées, dans une obscurité complète nous pouvons sentir si nous sommes droits, penchés à gauche ou à droite. Soulignons que cette sensibilité  nous renseigne sur la position du corps, sur l'équilibre. Elle nous fait éviter les chutes.

8) Le dernier sens, c'est les  kinesthésiques ou musculaires. Les oragnes récepteurs sont les membres. Même dans l'obscurité la plus totale nous savons ou se trouvent nos membres. En plein nuit nous pouvons marcher sur un chemin sans encombre. C'est la sensation qui nous renseigne sur la position et le mouvement de nos membres. Son siège se trouve dans les muscles, articulations et dans les tendons.

Au total, l'homme est un être à la fois corporel et spirituel. Ainsi son corps qui englobe tous les sens le fait exister au monde, ressemble à ce qui est humain et mortel. Le corps humain est donc sujet à se dissoudre car il est fragile et matière perissable.

Tryphon Mabanza dans l'analyse de la mort chez le Philosophe V.Jankelevitch, Kinshasa,Grand Séminaire de Philosophie St André Kaggwa, 2001, 44 pages


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